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Les White Fat Bottomed Girls (filles blanches à grosses fesses)

Source de mal-être chez de nombreuses jeunes filles européennes, qui croient devoir ressembler à des salsifis pour atteindre un certain idéal de beauté, mériter l’estime de leurs proches, susciter la concupiscence chez le sexe opposé, la proéminence postérieure mérite que l’on s’attarde sur elle.
Soyons honnête. En France, lorsque l’on cherche un jean à un prix abordable, et que la Nature a voulu vous donner une face B* avantageuse, on approche du calvaire. Trop large à la taille, et une taille en dessous, on se demande si les coutures ne vont pas craquer si l’on se laisse tomber lourdement sur un fauteuil en skaï Ikea, un soir de lassitude. Quant au slim, il faut assumer, sinon, l’impression d’être boudinée risque d’empeser la démarche et de crisper le sourire. Notons quand même la petite révolution qui se produisit le jour où les fabricants de maillots de bain eurent l’idée géniale de permettre aux clientes d’acheter séparément le haut et le bas de leur maillot ; ce qui permit à de nombreuses femmes de ne plus échanger sournoisement dans la cabine d’essayage le bas fourni avec la taille M, avec celui de la taille L. Un petit pas vers le fait de ne plus être considérée comme une anomalie génétique et commerciale…

face B* : rendons à César ce qui est à César : j’ai trouvé cette belle expression dans Black Bazar, de Alain Mabanckou, où l’on trouve d’ailleurs un éminent fessologue.


Pour éclairer cette réflexion de haut vol, il convient de convoquer une spécialiste en la matière : la très géniale chanteuse Anne Sylvestre, qui donne dans la chanson à texte, toujours pleine d’humour :

L’étude de cette oeuvre,  dont on notera la richesse du vocabulaire et la pertinence du propos, montre que se depourvoir de formes donne une allure maladive aux chétives, et rend leur rapport aux bancs implexe et douloureux. Pour abonder dans le sens de Anne Sylvestre, regardons à présent cette vidéo de danse traditionnelle tahitienne :

De toute évidence, la grâce et la beauté de la danse est liée à la grâce et à la beauté de la danseuse, et l’on voit ici que Moena Maiotui ne s’habille surement pas en taille 0. Pour convaincre les sceptiques, regardons à présent cette vidéo où des jeunes femmes très minces et à la face B modeste tentent de « shaking their ass », sans résultat convaincant :

D’ailleurs, sur ce blog Ligne de Frappe, dédié à la culture Hip Hop et capharnaüm littéraire, on peut lire en trois parties un éloge de PAWGs, les Phat Ass White Girls. Puisqu’on vous le dit : #pride! Allez, puisque c’est Queen qui le dit :

Come on, once again! 😉

#Vocabulaire

Et pour terminer, plein de mots pour désigner notre partie charnue : fesses, cul, boule, oignon, arrière-train, noix, brioches, pétard, popotin, lune, derche, fessier, fessard, face B, croupe, miches, panier

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Auteur·e

melpwyckhuyse

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