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Chanson pro-meuf

Le 8 mars, c’était la Journée Internationale des Droits de la Femme. Bien sûr, « des Droits » est escamoté dans la plupart des cas, et l’événement devient « La Journée de la Femme », occasion inespérée de vendre aux femmes toutes sortes d’inutilités, et de leur faire oublier leur droit à être autre chose que des objets. Je m’insurge.
Alors, la Caisse d’Epargne y a été de sa petite carte bleue « série limitée » Repetto, rose ballerine, spéciale Journée de la meuf. Quand on met en face les mariages forcés, les discrimination dans l’accès aux postes à responsabilités, on rit jaune. Mais ces cartes roses au « motif féminin », donneront chacune 4€ à l’association « Le Cancer du sein, parlons-en ! ». Voilà ce qu’on vous répondra. Et combien de nouvelles clientes, bernées par cette stratégie marketing ? Jusqu’à 20 000. Merci la Journée [des Droits] de la Femme !

Une stratégie qui repose sur :
– la bonne conscience des clientes potentielles (un don de 4€, alors qu’elles pourraient donner plus de manière directe et le déduire en partie de leurs impôts), on ajoute quand même le lien vers le site où faire un « vrai » don en ligne, histoire de dire que l’on n’est pas que des commerciaux.
– leur accoutumance aux procédés marketing standards (« série limitée », « exclusif », « marque prestigieuse », « marque française »)
– le détournement et l’utilisation à des fins mercantiles d’un événement non-commercial
– l’utilisation de clichés genrés (le rose, la ballerine, la danse, la mode)


ARE YOU A FFFFFFFFFFF……. FEMINIST ???!!!


Maintenant que mes lecteurs potentiels se disent que je suis une mégère agressive, mal épilée et qui voit le diable (en Prada) partout… je me concentre surtout sur les lectrices féministes-soft qui se trouveraient parmi eux, en partageant cet article écrit par Nadia Daam, sur Slate :

Allez vous faire foutre les féministes glamour

Parce que oui, on peut être jolie et féministe, sexy et féministe, aimer les hommes et être féministe, porter le voile et être féministe, mais non, on ne peut pas être une « gentille féministe », tant que des femmes mourront quelque part dans le monde, parce qu’elles sont des femmes.


On connait la chanson !


SOIT est artiste qui qu’a envie de l’être et ne redoute pas le salaire fictif.
OR il se pourrait bien que tout acte expressif, brut, naïf, minimaliste, post-humain, préconscient, expérimental puisse être considéré comme de l’art tant qu’il promet un vent d’une revigorante nouveauté, palpable ou sonore, en forme de frite géante ou de rien.
DONC c’est le moment de me lancer dans la chanson et de rappeler aux s(c)eptiques que oui, j’ai pas de plaque d’immatriculation, mais que j’ai un numéro GUSO. (Ah pan, comment je te les ai mouchés !)

Voici une horreur homemade en ce 8 mars (mais postée plus tard, car la box du voisin ne marchait pas), hommage à toutes les femmes qui se font insulter, agresser, assassiner simplement parce qu’elles défendent leurs droits à être libres et heureuses. Hommage à toutes ces femmes dont on ridiculise toujours les propos et les actes, que l’on fait passer pour folles, hargneuses, « misandroses » , de petite vertu, bêtes, irresponsables, égoïstes, juste parce qu’elles entendent mener leur vie comme elles le souhaitent.

Musique au Concorde Elka de moi – paroles et chant carnatique du Sud de l’Inde de moi.

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Auteur·e

melpwyckhuyse

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