Crédit:

Casseurs, contestation, et autres contes étranges.

A force d’entendre dans les médias appartenant à des grands industriels que la contestation de la loi El Khomri (réforme du Code du travail) était menée par une poignée d’enragés de la CGT, de dangereux vandales rouges, une horde barbare qui pulvérise voitures de police et tout ce qui se présente sur son passage, le doute.

J’ai donc décidé d’aller voir de mes propres yeux le 14 mai 2016 à Paris. Et là, surprise. Dans le cortège, des femmes, des vieux. La CGT, mais aussi d’autres syndicats : FO, SUD. Des partis politiques d’extrême gauche. Des associations de défense des droits humains, de lutte contre les discrimination et la misère. Où sont les « casseurs »? Bien en amont du cortège. Organisés, cagoulés, jeunes, agressifs. Tout était démoli sur leur passage à l’arrivée du cortège.  Difficile de croire que les manifestants ont quelque chose à voir avec ces actes de malveillance. Ces actes sont cependant bien commodes pour discréditer un mouvement, renforcer des dispositifs de sécurité et menacer le droit qui est celui de manifester.

Manifestation contre la loi El Khomri

Les vacances d’été arrivant, la contestation, surtout étudiante, se fane. Peut-être certains croient-ils que l’on pourra reprendre les manifs en septembre, après les vacances. Je crois que cela sera trop tard. Il est difficile de croire qu’un mouvement social puisse « prendre des vacances », et revenir, du sable dans les cheveux, battre le pavé de septembre.
Mais puisque l’on parle de contestation sociale, de contestation des puissants, et de la recherche d’un prétexte pour embastiller les contestataires, penchons-nous quelques instants sur le XVIIIe siècle français et l’oeuvre de D. A. F. de Sade, le « sulfureux » Marquis de Sade, qui fut emprisonné des années durant pour libertinage, qui avait une idée bien différente du mariage et de l’existence de Dieu que celle catéchisée en son époque, qui critiquait la Cour et le pouvoir royal.

Partagez

Auteur·e

melpwyckhuyse

Commentaires