La ville de Tours, au centre de la France, ne manque pas de galeries et de lieux d’exposition. Du 21 au 25 mars, 11 de ces lieux ont proposé un événement commun – Parcours Prétexte – autour du dessin d’artiste. Je vous propose une promenade sonore sur 6 de ces lieux, dans les expositions en cours d’installation…
A l’invitation de Zazü (artiste) et de Christophe Lalanne(artiste), j’ai pu me faufiler lors du montage de certaines expositions, échanger avec les artistes et les galeristes, et capter un peu de ces instants magiques qui font l’envers du décor… capter tout ce travail que le public ne verra pas.
La voix de Zazü parcourt les enregistrements, elle lit Henri Matisse « Propos sur l’art »…
Première station : Galerie OMAA AKIIN – Zazü – Franck Bouroullec
Zazü : « Concrètement, ma recherche plastique se construit régulièrement autour de 4 axes utilisés conjointement ou séparément.
– Observation de la nature et des phénomènes (y compris humains)
– Repérage, cheminement et occupation de l’espace
– Introduction d’une donnée appartenant à la culture amérindienne.
– Ouverture de l’œuvre à l’autre par la notion d’implication collective et de dimension exponentielle, ou en travaillant l’interaction avec d’autre forme d’expression : danse/mouvement, musique/son, écriture … etc … »
Franck Bouroullec
Deuxième station : Atelier9 – Nicolas Gaillardon
Nicolas Gaillardon
Troisième station : Galerie EXUO – Vanina Langé – Jonathan Bablon
« Vanina Lange se définit comme plasticienne, elle travaille le volume et le dessin. Elle aime prendre et reprendre, faire et refaire. Pour elle, le travail artistique est un jeu. La matière par ses particularités portent en elle des possibilités et une question simple : que peut-on en faire ? »
Texte de Guislain LAUVERJAT. – Parution dans la Revue LAURA en Octobre 2015
Quatrième station : Mode d’emploi – Ma Zhong Yi – Massinissa Selmani – Claire Trotignon
Ma Zhong Yi
Massinissa Selmani
« Les dessins de Massinissa Selmani pourraient passer inaperçus. Leur facture faussement simple a l’économie des scènes qu’ils remontent. Économie light, cela se comprend, pour des scènes qui tiennent en quelques silhouettes entre murs interposés, panneaux, rambardes et poutres. Ces dessins frêles et réservés, sans artifices, on dirait qu’ils se fondaient dans les murs. Massinissa Selmani interpelle son spectateur à la troisième personne. Ce sont tantôt des saynètes insolites, tantôt des montages où le regard se cogne à un événement tragique. Ce sont aussi des compositions qui font parfois proliférer le dessin hors-cadre. Jamais austères, délicatement improbables, ces œuvres sont tout à leur jeu combinatoire. »
Par Adnen Jdey. Mars 2017.
Claire Trotignon
« A y regarder de plus près pourtant – Des fragments de gravures anciennes, assemblées, modifiées, réinterprétées par Claire Trotignon, évoquent des paysages et des espaces architecturés, dans des compositions précises, où ce qui est figuré joue avec l’invisible, formes potentiellement disparues, hantant les amples vides du papier. Ses dessins invoquent ainsi une esthétique de la ruine, mais d’une ruine contemporaine, projetée, déplacée dans un temps incertain, qui ne serait ni vraiment passé ni vraiment le nôtre. L’invisible, dans le travail de Claire, serait ainsi anachronique : une temporalité paradoxale où se télescopent, s’imbriquent des périodes différentes, apparemment irréconciliables. » Julie Faitot, septembre 2016
Cinquième station : Eternal Gallery – Babi Badalov
Babi Badalov
« As a visual artist, poet he expresses his ideas through visual poetry, art objects, installations and live performances. He also experiments with words and writes obscure poetry, mixing languages and images of different cultures. Babi Badalov’s work often is dedicated to linguistic explorations researching the limits of language and the borders it imposes upon its users and based on his personal experience of linguistic inconveniences while travelling. » site de Babi Badalov
Sixième station : Galerie Lyeux Communs – Bertrand Robert
Bertrand Robert
« Le point de départ de son travail est souvent une photographie trouvée sur internet, sur laquelle l’artiste imagine une histoire, décline un contexte. Il s’intéresse tout particulièrement à ce principe d’intimité dévoilée et à ces rouages. A l’image que l’on met de soi sur internet, qui est bien souvent une mise en scène, et qui devient un masque, dans un comportement de communication de groupe. (…) Il invente des personnages fictifs qu’il montre sous différents aspects, il en dévoile l’intimité psychologique afin de montrer les dessous des masques sociaux. » Madeleine Filippi
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