Warda

En passant par le Sahara…

En mars 2016, j’ai eu la grande chance de visiter la région de Guelmim, au Maroc. Je logeais dans une maison d’hôte traditionnelle, en terre battue, dans l’oasis de Tighmert, tout près de Guelmim. Cette jolie Maison Saharaouie est tenue par Saliha Pascal, sa fille Zineb, et leur ami Abidine. J’ai pu goûter de la viande de chameau, le seffa aux cheveux d’ange, voir Abidine servir le thé, avec un petit berrad chauffé sur des braises, et le faire danser dans des petits verres; et Zineb danser une danse traditionnelle, drapée d’un voile noir…
Saliha Pascal m’a permis de rencontrer plusieurs coopératives féminines produisant des tapis, des objets en palme tressée à Tidelt, Tigmaght, Taghjijt.
En cliquant sur le lien suivant, vous verrez quelques photos de ce voyage :

Maroc, Région de Guelmim

J’ai également croisé la route d’un groupe de jeunes musiciens touarègues, les Kel Tamasheq Oued Noun. Il se trouve en effet que les jeunes gens répètent à la Maison Saharaouie. Un après-midi de mars, ils jouaient au Jardin Touaghil de Guelmim. Je partage avec vous ce concert en plein air, vous découvrirez leur style qui mèle des chansons traditionnelles hassanies, puise dans les musiques touarègue et saharaouie, dans une tonalité vibrante et électrique.  Vous entendrez également le directeur de l’Association Touaghil pour le Développement présenter le jardin, et une interview de Mohamed Chihab, le chanteur du groupe, et de Saliha Pascal, le manager du groupe :


Complainte post-coiffeur

A Guillaume C.

On a pensu à Lavoisier,
Pour qui tout se transforme, rien ne se perd ni ne se crée,
Voyant que le coiffeur gardu les longs cheveux coupés.

On a pensu à l’Univers immense,
Nous, petite chose qui pense,
Sachant que poils-tête gardés pour la Science.

Hop
Hop

Il voulu tester si que les roux deviennent bleu pastel,
On se sentu choquée par de tels criminels!
ça coutu moult pépettes,
De se retrouvu avec tête de triplette!

Adieu frisure,
Carré momoche de chasteté!
Grand bénéfice pour la solitaire écriture,
La recherche de piges, de contrats, aidée!


Théâtre : roulez, jeunesse!

Consternée depuis longtemps par de nombreux programmes télévisés, publicités, jeux à destination des enfants, où on propose aux filles d’être de souriantes princesses pleines de paillettes et aux garçons de faire des trucs vachement plus aventureux à l’extérieur, où l’absence de fond n’a rien à envier à la laideur du dessin, ou le vocabulaire est indigent et les voix criardes, je fus tôt gagnée par la conviction que sur cette Terre, certains artistes avaient une conscience aiguë de l’intelligence des plus jeunes, et qu’il fallait, comme une petite plante prometteuse, lui donner bien des choses, pour qu’elle grandisse, et que demain ne soit pas peuplé d’abrutis à la tête vide, serviles, crédules, et dont le pouce préhenseur ne servirait plus qu’à cliquer sur une télécommande ou à envoyer des sms.

A l’occasion d’une formation sur les Écritures Théâtrales Jeunesse proposée par l’ANRAT (Association Nationale de Recherche et d’Action Théâtrale) et THEA – OCCE (Théâtre Coopération Ecole) à la MGI (Maison du Geste et de l’Image, Paris), j’ai eu le plaisir de découvrir des auteurs de théâtre jeunesse, qui écrivent avec impertinence, drôlerie, poésie pour les enfants des pièces sur tous les sujets qui peuvent susciter l’incompréhension, la douleur ou la peur chez un enfant – je n’énumère pas, vous n’avez quand même pas déjà perdu la mémoire! Et de façon totalement partiale, parmi les nombreux auteurs présentés par Katell Tison-Deimat, je partage mes petits préférés:


Philippe Dorin
Ils se marièrent et eurent beaucoup

Et puis nous n’étions pas là pour enfiler des perles. Alors, à la demande de Dominique Paquet et de son atelier d’écriture, nous avons consenti à produire un petit kekchose, en trente minutes, en se donnant secrètement la contrainte d’intégrer en clôture, en plus de l’incipit imposé, les deux citations provenant de poubelles de – vrais – auteurs offertes le matin même par Katell Tison Deimat dans des exercices de mise en voix:

Une ruelle sombre. Fin d’après-midi. IL, assis par terre, sur un ballon à plat. Une vielle clocharde, avec un déambulateur où pendent plein de sacs plastiques multicolores.

IL – N’approche pas, pouilleuse!
La Vieille – regarde le public – Voilà, qu’est-ce que tu veux répondre à ça… (à part) Petit con… ça a pas dix ans, et ça pense, et ça voit comme tout le monde… comme les adultes raisonnables. (avance péniblement d’un mètre, toute sa quincaillerie ballotte.)
IL – N’approche pas, pouilleuse, sinon…
La Vieille – ton mordant et tendre – Sinon quoi, mon chou? Tu te lèves, et tu montres à tous ces braves gens, là (regarde le public) que j’aurais de bonnes raisons de te répondre « Tais-toi, pisseux »? (Elle rit un peu méchamment)
IL – honteux, entoure ses genoux de ses bras – Comment tu sais ça, vieille bique?
La Vieille – se venge un peu – oooh! oh oh oh! Mais ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à manger la banane! Voyons, voyons… (S’accoude au déambulateur. Air inquisiteur) SOIT, il est dans les quatre heures, et c’est pas les vacances. OR tu es assis devant l’école, tout seul, caché derrière mes poubelles. Ton ballon est crevé, et si j’en crois mes narines habituées à ce genre de fumet, tu pues la peur et la pisse. DONC tu t’es fait avoir pendant la… (hésite) la « pause méridienne » (fière d’avoir réussi à caser cette expression, minaude) par ceux qu’ont les trottinettes de marque et les vraies Converse…
IL – Mamie… T’es détective, ou quoi?
La Vieille – Non, j’ai rien d’autre à faire de mes journées que vous regarder jouer. Avant, temps en temps, je pouvais encore distribuer des coups de canne, mais comme tu vois, le temps ne fait rien à l’affaire…
IL – Ben, heureusement que t’es une vieille qui pue, parce que tu sais, de nos jours, les gens qui matent devant les écoles, eh ben, on les embarque dans la camionnette bleue, et aucun n’en n’est jamais revenu, même pas ceux qui voulaient jeter les livres portographiques de la bibliothèque de l’école.
La Vieille – Ben ouais, vieux, et insoupçonnables… C’est pour ça que je vais me venger, moi, des trotinetteux qu’ont rasé mon chat. Tu m’aides?
IL – se lève, tenant son ballon sur ses fesses – On torture le plus laid?


Carnet
Carnet
Carnet 2
Carnet 2

 


Riz cantonais – 广式炒饭 – guǎngshì chǎofàn

Dans ce titre accrocheur, le nom d’un plat qui, pour bien des Français, résume l’identité culinaire chinoise. Inutile de nier, l’industrie agroalimentaire (#ThéorieDuComplot) en case partout, du rayon surgelés, aux cantines scolaires, aux buffets à volonté (les deux s’approvisionnant selon nos sources chez le premier).

Ne cédons pas à la fatalité, et procédons à une petite enquête de terrain. Selon Jacinthe, du restaurant Le Hong Kong (rue du Cygne à Tours) il faut verser l’œuf battu dans la poêle, sur le riz qui frit ; ensuite l’ensemble doit être bien mélangé pour que chaque grain soit enrobé d’œuf. Pour avoir un élément de comparaison et découvrir une autre façon de cuisiner le riz, il est recommandé de goûter le riz vapeur aux haricots en feuille de bananier.



Signalons par ailleurs et à toutes fins utiles, que Riz cantonais est le titre d’un documentaire de Mia Ma, récompensé au cours de la 13ème édition du Festival du Film Ethnographique Jean Rouch de Paris, en novembre 2015. Son propos est le suivant:

« Je ne parle pas trois mots de cantonais parce que mon père ne me l’a jamais parlé et parce que je suis nulle en langues. Ma grand-mère ne parle pas trois mots de français parce qu’elle n’a jamais eu envie de l’apprendre. Pour traduire entre elle et moi il y a mon père, mais il rechigne à le faire. Alors je vais rencontrer d’autres immigrés chinois, aux langues et parcours différents. Grâce à ces détours, la perte de la langue originelle trouve peu à peu un sens. »

C’est épatant : il suffit de sortir de chez soi et d’aller parler à ses proches voisins, pour qu’une idée reçue se dissipe…


JAZZ pour tous, partout : Les Salons Musicaux

Sébastien Boisseau, contrebassiste et artiste associé à la salle de jazz Le Petit Faucheux de Tours, France, pour la saison 2013-2015 a souhaité mettre en place des Salons Musicaux le temps de sa résidence, dans le but d’emmener le jazz partout, et surtout là où on en écoute rarement et où la « Culture » est parfois perçue comme un luxe. Il a donc travaillé avec l’association Cultures du Coeur, dont la mission est de rendre accessible les spectacles de qualité aux personnes en difficulté. Il y eut donc des concerts – pour être précis des duos, Boisseau feats un invité, musicien de jazz, avec lequel… il n’avait jamais joué avant.- dans les pensions de familles du réseau de la Fondation Abbé Pierre, dans un hôpital de jour en psychiatrie, dans des centres sociaux, dans un café associatif…

J’ai eu le plaisir d’assister à 3 de ces salons, pendant lesquels j’ai réalisé des captations sonores, dont j’ai fait une émission diffusée sur Radio Campus Tours, et des fonds sonores pour la soirée de clôture de ce cycle de salons.

Maintenant que vous avez cliqué sur les liens vous permettant d’écouter les sons mentionnés, je vous annonce  que ce projet a tellement bien marché (oui, quelque chose peut être gratuit, et ne générer aucun profit, tout en créant une certaine richesse…), qu’il y a de fortes chances pour qu’il se poursuive, au-delà de la résidence de Sébastien Boisseau; un nouveau cycle de concerts devrait démarrer d’ici peu.  Je vous propose ensuite une analyse – personnelle, bien sûr – de ce phénomène socio-culturel, là, juste après…


Sébastien Boisseau
Sébastien Boisseau – Contrebassiste de jazz


ANALYSE : ECOUTER DE LA MUSIQUELES « EMPÊCHÉS » – LE JAZZ

ECOUTER DE LA MUSIQUE

De la musique… Tiens, c’était quoi, d’ailleurs ?

Le dernier tube de… mince, comment s’appelle-t-elle ? …

De toute façon, elles ont presque toutes la même voix, alors, c’est difficile de savoir, de se souvenir…

C’était quoi ? Je ne sais plus.

Peut-être que, quand on fait une marche-arrière pour se garer dans un parking souterrain, on entend, plus qu’on n’écoute.

Écouter de la musique, et ne faire que ça. Inventer un espace-temps où on ne fait que ça, écouter, volontairement, et rien d’autre en même temps. Écouter de la musique pour elle-même, et être consentant, présent physiquement et en pensée à cette écoute. Se rassembler et se concentrer sur la musique, d’abord en soi-même ; et puis avec les autres.

Dans notre quotidien , la musique arrive comme de nulle part, comme la lécithine de soja : partout, tout le temps, en quantité industrielle, sans que madame ou monsieur Tout-le-monde ne puisse rien dire d’éclairant sur le processus de fabrication, ni même la réfléchir, ni même la relier à une sensation physique ou émotionnelle personnelle plutôt qu’induite, ou part elle créer un lien avec l’autre.

Voir la musique entrain de se faire, ou plutôt, voir ceux qui la font, les musiciens. C’est vrai, ça, à force qu’on vous la serve toute prête dans vos oreilles, la musique, on oublierait presque qu’il y a des gugusses qui lui consacrent toute leur vie. Des gens qui font des années et des années d’études, juste pour jouer de la musique, pour en inventer. Ou alors, qui n’ont pas fait spécialement d’études, mais enfin, qui ne savent faire que ça, et le font très bien. Des gens qui en vivent, plus ou moins bien, et sans passer à la télé. La musique compressée au format mp3 semble flotter dans l’air, comme un spectre – qui hante l’Europe, mais pas seulement . Elle est désincarnée ; et sans chair, comment véhiculerait-elle encore un quelconque plaisir, un quelconque désir ?

Écouter de la musique : se rassembler – réfléchir – relier – désir

Oliver Sacks, neurologue et mélomane, a montré dans ses travaux que l’Homme est une espèce musicale : la musique pour nourriture philosophique, spirituelle ; musique qui soigne, aussi. Donc, la musique est un besoin, et en être privé une atteinte à la dignité et à la liberté.

La démarche des Salons Musicaux, en ce qu’elle permet une rencontre privilégiée avec les musiciens, répond à ce besoin. En effet, au cours d’un temps d’écoute collectif, les participants, peu nombreux, voient et entendent la musique se faire, tout près d’eux, et ils ont la possibilité d’échanger avec les musiciens, sur ce qui est vu, entendu et ressenti : intelligence collective.

LES « EMPÊCHÉS »

Un endroit où l’on voit jouer des musiciens, « en vrai ».

Ça s’appelle un concert, je crois.

Un concert… Aller à un concert ?

Aller voir un concert ?

Assister à un concert ?

Accéder à de la musique live, sans colorants, ni conservateurs, suppose un engagement physique (aller à), un coût financier, une capacité de concentration, la connaissance et le respect de certaines règles. Pour un habitué des concerts, lire de telles platitudes peut être exaspérant.

Pourtant, il y a certains de nos semblables, pour lesquels être à 20h30 à un endroit précis, puis rentrer vers 22h est une gageure, faute de moyen de transport, de conjoint pour garder les enfants. Être « enfermé » dans une salle, dans le noir, avec des inconnus peut être très angoissant. Ne pas parler la même langue, croire qu’une tenue particulière est nécessaire. Avoir honte de son apparence physique, de son manque de connaissances, de sa façon de se tenir, de parler. Penser que l’on n’est « pas assez bien », que l’on ne « mérite pas », que l’on n’est « pas capable », et parfois en venir à rejeter avec agressivité, parce que ça fait moins mal. Être dans un état psychique tel, que s’arracher à son lit demande un effort surhumain, tout comme rester assis et silencieux plus d’une heure.

Une association comme Cultures du Cœur joue un rôle fondamental auprès de ces personnes. L’accès à la culture est un droit ; encore faut-il avoir conscience de ses droits et de ses besoins, et qu’ils sont en principe, les mêmes pour tous. Cultures du Cœur dit à ces personnes qu’elles peuvent se construire, se nourrir elles aussi par la culture, qu’elles ont le droit d’avoir un point de vue, d’aimer, de ne pas aimer ; et que leur parole, telle qu’elle est, n’a pas moins de valeur qu’une autre.

Les Salons Musicaux font venir la musique dans le lieu familier : la pension de famille, le foyer, l’hôpital de jour, le centre social, le bar associatif. Et d’ailleurs, ils y sont invités. En effet, les participants sont associés à la préparation de l’événement:décoration de la salle, préparation d’un goûter à partager, invitations, affichage, accueil. Il ne s’agit pas seulement de leur apporter quelque chose qui leur manquerait, mais de faire appel à leurs compétences et d’écouter leurs envies. Les participants sont acteurs de ces rencontres, non seulement par leur présence et leur écoute, mais aussi en tant qu’organisateurs, à des degrés divers.

Ainsi, accompagner les Salons Musicaux est un engagement politique : «  (…) lart de se cultiver et cultiver suffisamment les autres pour que les hommes puissent se gouverner et jouir euxmêmes. », F. Pelloutier

LE JAZZ

Le jazz. Le djaz ? Le jase ?

De la musique d’ascenseur.

Une musique noire américaine, un peu vieillotte

École de jazz

Ça a l’air bien compliqué…

Pari audacieux, que d’inviter des oreilles qui n’y sont pas habituées, à écouter cette musique, souvent considérée comme l’apanage d’une élite. Et faire confiance à leur jugement, prendre le risque de la question déroutante, du déplaisir avoué, de l’ennui affiché ; même si le plus souvent, il s’agit d’enthousiasme, de surprise. Les participants sont souvent sensibles à cet aspect de la démarche des musiciens, qui viennent simplement devant eux, avec leur instrument, et qui « fabriquent » en direct la musique, tout près d’eux, pour eux, sans se cacher derrière une partition , sans le piédestal que peut être la scène.

La musique est écoutée, vue, ressentie et touchée. Toutes les questions sont permises, toutes auront une réponse. Comment s’appelle cet instrument ? Pourquoi le parquet a un effet sur le son ? Comment on devient musicien ? Pourquoi cet instrument ? Comment vous savez que l’autre va arrêter de jouer ? Et si l’autre a pas envie de jouer comme vous le lui proposez ? Est-ce qu’on peut jouer avec quelqu’un qu’on n’aime pas ? Est-ce que le jazz est plus facile à jouer que la musique classique ? Le style de musique intéresse autant que ceux qui la pratiquent.

Par ailleurs, les musiciens participant aux Salons sont des professionnels reconnus. Le choix est donc fait de proposer d’emblée une musique de grande qualité à des oreilles novices, sans passer par des « petites formes », du « facile », du… « populaire ». On voit bien que, si le public est « spécifique », la proposition artistique n’a, elle, aucune raison de l’être. Que ces rencontres suscitent une curiosité nouvelle pour cette musique est certain ; qu’elles en suscitent une pour la culture en général ne l’est pas moins. Expérience valorisante, les Salons Musicaux permettent de construire un nouveau rapport à la culture, et à soi-même. Ad augusta per angusta.

Dans la salle d’attente ou dans l’ascenseur, pour supporter la promiscuité soudaine avec ces personnes, qui tout comme vous, s’absorbent dans la contemplation de la porte métallique et de la moquette murale. Dans les boutiques, pour créer un hors-temps, vous faire rester plus longtemps, et vous faire dépenser plus. Dans le bus, dans les rues parce que c’est Noël, et que l’espace sonore public se doit de distiller joie et bonne humeur en cette période de fêtes. Au bout du fil, parce que l’on s’efforce d’écourter agréablement votre attente. De la musique, il y en a partout, tout le temps ; à tel point qu’on ne sait plus très bien ce qu’est le silence, voire qu’on a un peu la trouille, quand enfin, on tombe nez à nez avec lui. Anesthésie à force d’être « en compagnie » de la musique. Accoutumance à l’agression sonore permanente, d’ambiances musicales choisies pour vous et pour la multitude, sans questionner votre goût, mais pour apaiser votre cerveau vaguement inquiet, et le rendre plus disponible. L’expérience du Salon Musical, par son ambition, propose des outils à ses participants, pour écouter le jazz certes, mais aussi pour mieux prendre conscience de la société à laquelle ils appartiennent, être plus à l’écoute de leur environnement sonore et mieux le décrypter. Le succès des Salons Musicaux doit aussi à la capacité de travailler en réseau et de mener une réflexion commune des nombreuses structures et personnes qui s’y sont impliquées. Yes, we can !